CIVG, résister aux fermetures

Publié le par ferc cgt 66


En janvier 2005 ont été fêtés les 30 ans de la loi Veil autorisant la pratique de l'avortement en France. La pratique semble maintenant entrée dans les moeurs et on pourrait penser qu'avorter n'est plus qu'une question de volonté. D'ailleurs, la loi de 2001 sur l'avortement a permis des progrès légaux (suppression de l'autorisation parentale pour les mineures, allongement du délai légal de 12 à 14 semaines d'aménorrhée (absence de règles)).  Pourtant, aujourd'hui, la réalité est tout autre et avorter est un véritable parcours de la combattante. Résultat c'est encore entre 3000 et 5000 femmes chaque année qui avortent à l'étranger.

En particulier, l'avortement est victime de la rentabilisation à tout prix de l'hôpital public. Aujourd'hui, le prix payé par à l'hôpital pour un avortement ne couvre même pas les frais. Pourtant,  en 2008, le forfait de la sécurité sociale a été augmenté de 20%. Mais il faudrait une augmentation de 300%pour couvrir les frais réels. Résultat, les centres ont tendance à être fermés les uns après les autres.

Ainsi, à Paris, trois sites ont été fermés cette année : Broussais, Jean Rostand et Tenon (et prochainement Saint-Antoine). Prochainement, le centre d'Avicienne à Bobigny devrait suivre.  A Lyon, la fermeture de l'Hôtel Dieu où se pratiquent 2200 avortements par an remet en cause la liberté de femmes à disposer de leur corps.

La lutte pour les droits des femmes reprend ainsi toute son actualité.

A Paris, un collectif unitaire (AC, APEIS, AL, ATTAC, CADAC, FaSE, Femmes libres, Femmes solidaires, PCF, LDH, Planning Familial, Pluri-elles Algérie, CGT, Sud, les Verts, NPA) s'est monté pour résister à la fermeture du CIVG de l'hôpital Tenon. La lutte a mené à l'occupation du centre le 14 octobre et à une manifestation de quartier regroupant quelques centaines de personnes le 14 novembre. Un premier recul a permis que l'hôpital Tenon conserve un accueil des femmes qui désirent avorter.

A Lyon aussi un collectif unitaire s'est formé à l'inititiative du Planning familial,  de la CGT et de Sud et a gagné le transfert de toutes les interruptions de grossesse sous anesthésie locale et médicamenteuse pratiquées à l'Hôtel-Dieu à l'hôpital Édouard-Herriot. Et c'est tout le personnel de l'équipe qui sera transféré, comme il le demandait.

A Grenoble, une plateforme IVG (Planning, PC, PS, FSU, CFDT, CGT, PG, NPA...) s'est montée en réaction à une présence importante des anti-IVG (en particulier des collages spectaculaires).


 Nous devons continuer à animer et amplifier ces luttes, créer des collectifs unitaires là où le besoin s'en fait sentir si ils n'existent pas... partout où le droit des femmes à disposer de leur corps est en danger !

Publié dans Droits des Femmes

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