Semaine de la Presse, participation de la NVO
La politique d’aide à la presse doit se renforcer.
Pendant très longtemps, à juste raison, la presse n’a pas été considérée comme une marchandise comme les autres. En effet, elle était considérée comme un élément de la démocratie, un outil du pluralisme des opinions.
Aujourd’hui, cette réalité est bousculée. Il est urgent de revenir aux valeurs d’origine mises à mal. Les crises traversées par de nombreux journaux, la Tribune, les Echos, Libération, le Monde, France Soir, les difficultés rencontrées par l’Humanité montrent que nous sommes entrés dans une phase de transformation du paysage de la presse française.
L’arrivée des « gratuits » avait déjà contribué à modifier la donne. Pour pouvoir non seulement « survivre » mais se développer, les journaux ont besoin d’aide et de soutien. Il faut, bien sûr, qu’ils comptent sur leurs propres moyens, c'est-à-dire produire une offre éditoriale de qualité pour rencontrer les attentes des lecteurs, mais la hausse des coûts de fabrication papier, distribution, entre autres, pénalise sévèrement les éditeurs.
La politique d’aide à la presse doit donc, non seulement, se maintenir mais se renforcer pour assurer la pérennité des nombreux titres. Les journaux ne peuvent se vendre et s’acheter comme des « savonnettes ».
L’indépendance des rédactions doit être respectée face au poids des actionnaires toujours tentés de dicter leur loi.
Garantir la liberté de la presse, c’est également permettre qu’elle puisse rencontrer le lecteur, la réduction des points de vente de proximité peut avoir des conséquences dramatiques sur l’accès aux titres.
Notre système de distribution, qu’il s’agisse des NMPP ou de la Poste, doit être sauvegardé dans ses principes et développé dans ses applications.
La loi du marché ne saurait être, dans ce domaine comme dans d’autres, la règle unique et intangible.
La semaine de la presse et des médias à l’école (du lundi 17 au samedi 22 mars) permet aux enseignants volontaires d’accueillir, dans le pluralisme, au sein de leur établissement scolaire, les médias d’information.
La NVO y participe pour la première fois. Permettre aux jeunes de rencontrer des opinions différentes, parfois dérangeantes et en débattre, telle n’est pas la force de notre démocratie.