Le bébé délinquant ?

                 Voici le bébé délinquant

     Le rapport "Troubles des conduites chez l’enfant et l’adolescent" réalisé par l’INSERM * (www.inserm.fr) se donne pour objet de repérer les signes annonciateurs de la délinquance, afin de la prévenir, chez les enfants de moins de 36 mois.

     On trouve notamment dans cette entreprise conduite au nom de la santé mentale : "L’agressivité, l’indocilité et le faible contrôle émotionnel pendant l’enfance ont été décrits comme prédictifs d’un trouble des conduites à l’adolescence".

     Ce portrait est susceptible d’inquiéter nombre de parents. Il est en effet affirmé que "les manifestations telles que les agressions physiques, les mensonges ou les vols d’objets sont relativement fréquentes chez le petit enfant. Elles ne deviennent "anormales" que si elles perdurent au-delà d’un certain âge, que le groupe d’experts a convenu de situer à 4 ans".

     Les experts préconisent de procéder à un dépistage médical systématique de chaque enfant dès 36 mois. Sous le petit enfant dit difficile, voici surgir la figure du bébé délinquant.

     En vérité les rédacteurs du rapport de l’Inserm ne supposent pas un instant qu’il soit lu par la "population", mais que tout le monde peut être coupable. La "population" comme telle est à risque, elle doit être mise sous surveillance médicale, dans son ensemble ; et donc éduquée au plus tôt, afin de permettre à tout parent de reconnaître dans son enfant désobéissant et agressif de moins de 3 ans le "casseur" qui sommeille. Les parents appelés à surveiller leurs enfants seront eux-mêmes mis sous surveillance par les médecins, seuls habilités à repérer l’enfant dit difficile.

     Si chaque innocent est un coupable potentiel, chaque professionnel de la santé et de l’éducation devient un agent potentiel du pouvoir.

     Si tout professionnel de santé est tenu pour un agent de surveillance, il importe hautement qu’il ait une connaissance du rapport et de sa portée. Au moins aura-t-il ainsi la liberté de se déterminer.

           A chacun de mesurer les enjeux véritables

             de ce qui se dit ici et là. A chacun de voir.