L'école maternelle
L’école maternelle
Quel accueil pour les jeunes enfants ?
La prise en charge des jeunes enfants jusqu’à 6 ans est un problème de société qui nécessite un accueil de qualité
dans des structures publiques collectives : crèches, garderies, écoles maternelles.
L’abandon des programmes de crèches et garderies et les menaces qui pèsent sur l’école maternelle s’inscrivent dans un processus de dégradation des services publics, qui va à l’encontre de la réussite scolaire pour tous et du développement de l’emploi à temps plein des parents, particulièrement les plus défavorisés.
La mixité sociale sera la grande perdante.
L’école maternelle, une école à part entière !
Elle doit continuer de remplir son rôle de pré scolarisation de l’enfant. Ne pas réaffirmer ses apports fondamentaux dans le développement psychomoteur et langagier de l’enfant, c’est ignorer qu’elle est une école à part entière et pas une simple répétition avant l’entrée au CP.
Elle a aussi le rôle primordial de repérer les déficiences, les troubles et les handicaps pour permettre une prise en charge précoce, notamment par le RASED et améliorer les résultats du système éducatif.
L’école maternelle que nous voulons !
Pour que l’école maternelle remplisse pleinement ses objectifs, il faut améliorer les conditions d’accueil des élèves : l’aménagement des classes, l’encadrement, baisser les effectifs (20 élèves par classe maximum), un
ATSEM par classe, prendre en compte la spécificité de l’enseignement en maternelle dans la formation initiale et continue.
Et pour les 2 ans… ?
Le débat sur la scolarisation à 2 ans c’est celui de l’avenir de l’école maternelle.
Elle est une réussite que certains veulent remettre en cause.
Ses détracteurs occultent les études qui concluent au caractère
globalement bénéfique d’une scolarisation précoce pour le développement, l’épanouissement de l’enfant et sa scolarité future et veulent oublier le rôle de l’école maternelle dans la réduction des inégalités en permettant aux enfants de milieux défavorisés d’accéder très tôt au monde scolaire.
Elle reste un vecteur d’intégration et de socialisation. Les chiffres sont accablants, on est passé de 37 % d’enfants de 2 ans scolarisés en 2002 à 25 % en 2005.