Le 23 septembre 2010, rien n'est joué, gagner est à notre portée

Publié le par ferc cgt 66

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   Les salariés et l’ensemble des citoyens refusent massivement la réforme des retraites injuste voulue par Sarkozy et Fillon.

   Les mobilisations des 24 juin et 7 septembre ont été exceptionnellement fortes, avec plusieurs millions de salariés dans la rue.

   70% des français trouvent justifiée la mobilisation intersyndicale du 23 septembre, et 55 % jugent que le gouvernement doit céder sur le report de l’âge légal de départ à la retraite.

 

Les mesures annoncées le 8 septembre :

 

   Si le pouvoir a tenté de faire croire aux salariés qu’il faisait des concessions le 8 septembre, c’est qu’il y a été contraint par la mobilisation de la veille.

Ces pseudo-concessions ne changent rien de fondamental au projet de réforme.

   Le contenu concret de l’engagement sur un assouplissement du dispositif des carrières longues reste peu précis.

   Le passage de 20% à 10% de taux d’incapacité pour un départ à 60 ans, au titre de la pénibilité, ne concernera que 15.000 salariés au maximum, sur 100.000 ayant subi la pénibilité du travail. Médicalisées et individuelles, ces disposition relèvent toujours d’une « invalidité-bis », et chaque départ dépendra de l’avis d’une commission aux contours incertains. Au  contraire, tous les syndicats revendiquent une reconnaissance collective de la pénibilité, à l’image du « service actif » de la Fonction publique.

 

Pour la Fonction publique, le gouvernement cherche à faire passer des mesures de gestion atténuant le caractère brutal de sa réforme pour des concessions.

   Il introduit une période transitoire pour la perte du minimum garanti, dont le bénéfice n’est plus supprimé dès la publication de la loi, en cas de départ avant la limite d’âge (65 ou 67 ans) avec une carrière incomplète. Les agents à l’âge, ou à moins de 5 ans, de l’âge de la retraite au 1er janvier 2011 conservent les modalités actuelles du minimum garanti.

   Pour les mères de trois enfants, elles conservent leur mode de calcul si elles sont à moins de 5 ans de l’âge de la retraite de leur génération. Celles qui demanderont leur départ avant le 1er janvier 2011 conserveront les modalités actuelles du minimum garanti. Le gouvernement est contraint de prendre ces mesures par la crainte que les départs se multiplient dans les services très féminisés, comme les services de santé par exemple.


Un gouvernement ayant pris le temps de négocier aurait envisagé des dispositions de transition dans le texte de loi initial. Leur absence révèle l’improvisation et la brutalité des décisions, prises sans concertation et en passant en force.

 

   Le gouvernement avance une mesure qu’il présente comme une solution pour les agents polypensionnés, dépendant à la fois d’une caisse de retraite privée et du public, alors qu’il s’agit d’un dossier ancien. Pour les agents ayant moins de 15 ans de carrière, ils pourront désormais bénéficier d’une retraite de la Fonction publique au bout de 2 ans de service. Ils étaient jusqu’alors reversés au Régime général (CNAV).    

   Cette mesure fait disparaître les rachats de point Ircantec, coûteux pour les agents, mais fait baisser la retraite globale dans la majorité des situations.

   En contrepartie, la possibilité de racheter des services de contractuels disparait totalement pour les fonctionnaires, ce qui ne permettra plus de compléter une retraite du public, mais permettra par contre de supprimer les emplois affectés à cette mission dans les services ministériels des pensions.


En quoi une telle mesure résout-elle la question des polypensionnés, qui est une question de montant global des pensions cumulées ?

 

Une réforme qui pénalise fortement les fonctionnaires :

 

Le gouvernement prévoit 25 milliards de ponction en 2020 sur les revenus des salariés et des retraités, dont 9 milliards pour les seuls fonctionnaires !

 

   Les fonctionnaires salariés et retraités seront ponctionnés de 4 milliards d’euros au titre du recul de l’âge de la retraite. Ce recul pénalisera d’abord les femmes, les agents ayant eu les carrières les plus longues, mais aussi les agents ayant eu des carrières heurtées ou incomplètes, et ceux aux plus faibles rémunérations. Ils (elles) seront contraints de travailler les uns jusqu’à 62 ans au lieu de 60, les autres jusqu’à 65 ou 67 ans, sinon leur pension baissera.

   La suppression du départ anticipé des mères de trois enfants, c’est un milliard d’euros pris aux femmes, sans aucune contrepartie en termes de mesures familiales.

   La suppression du minimum garanti (+140 euros en moyenne) pour les agents partant avant 65 ou 67 ans avec une carrière incomplète, c’est un milliard d’euros pris dans la poche des agents les moins rémunérés.

 

   L’alignement du taux de cotisation sur celui du privé, de 7,85% à 10,55%, c’est 3 milliards d’euros. En 2020 ce sera une journée de salaire prise chaque mois aux fonctionnaires, alors que le gouvernement prévoit 15% de baisse du point d’indice entre 2000 et 2015 !

Face à un gouvernement qui veut imposer l’austérité, la bataille pour la retraite est aussi celle de l’emploi et du pouvoir d’achat !

 

Négocier une autre réforme des retraites :


   C’est d’une autre réforme dont les salariés ont besoin. La discussion à l’assemblée a encore introduit par amendement une menace de fragilisation de la médecine du travail, et des mesures pour favoriser la retraite par capitalisation par l’épargne-retraite.

 

Le vote de ce projet de loi n’est pas à l’ordre du jour !

C’est par l’action que les salariés peuvent contraindre le pouvoir à reprendre son texte et à négocier une autre réforme des retraites

 

Mobilisons nous

pour gagner le 23 septembre

 

La CGT appelle les salariés à se réunir en assemblée générale pour débattre et décider des formes de la mobilisation pour poursuivre l’action.

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