Le SMIC doit être augmenté au 1er mai

Publié le par ferc cgt 66


La hausse du SMIC doit s'accompagner de l’augmentation de l’ensemble des salaires

Lundi 14 avril, l’INSEE publiera l’indice des prix pour le mois de mars 2008. Si la hausse des prix est supérieure à 2 % par rapport à l’indice du mois de mai de l’année précédente, le Code du travail oblige à un relèvement automatique et immédiat du salaire minimum. Le SMIC pourrait donc être augmenté dès le 1er mai.

La CGT se félicite que, malgré les prétentions patronales, un tel dispositif d’indexation automatique ait pu jusqu’ici être préservé. Elle mettra tout en œuvre pour qu’il résiste aux nouvelles offensives tant patronales que gouvernementales visant à mettre un terme à ce dispositif d’indexation, à annualiser le SMIC, voire à faire disparaître son caractère légal.


Pour autant, l’alignement du SMIC sur la hausse officielle des prix, si elle est toujours bonne à prendre pour les salariés concernés, ne suffira pas à maintenir leur pouvoir d’achat réel, et encore moins à l’améliorer : leurs postes de dépenses principaux (logement, énergie, assurances, transports, produits alimentaires de base) évoluant beaucoup plus rapidement que ce que reflète la hausse moyenne des prix.


C’est pourquoi la CGT insiste pour que soient prises en compte les contraintes des salariés payés au SMIC ou dans des zones proches du SMIC.


Le SMIC n’est pas trop élevé, les salaires sont trop bas, tous doivent être augmentés ! L’augmentation du SMIC au 1er mai, si elle a lieu, n’annulera pas celle de juillet.

En juillet, la revalorisation du SMIC tiendra compte de l’augmentation des prix et de celle du pouvoir d’achat du salaire horaire moyen ouvrier.


Pour la CGT ce lien est essentiel car il est source de dynamique entre SMIC et augmentations des salaires obtenues par les luttes, particulièrement importantes en ce moment. En retour, l’augmentation du SMIC doit conduire à une relance des revendications et des négociations salariales dans les entreprises et les branches, afin que tous les salaires soient tirés vers le haut.


Le gouvernement et le patronat portent une lourde responsabilité dans le bas niveau des salaires en France : 1,5 million de salariés gagnent moins que le SMIC, 50 % des salariés moins de 1 500 euros par mois, les carrières sont écrasées, les qualifications et savoir-faire ne sont pas reconnus.


Le gouvernement n’avance toujours pas dans le conditionnement des allègements de cotisations sociales employeurs, alors même que ceux-ci sont à l’origine du phénomène de « trappe à bas salaires », tout en coûtant plus de 25 milliards d’euros au budget de l’Etat.


La CGT réaffirme sa revendication d’un SMIC à 1 500 euros, base à partir de laquelle toutes les grilles devraient être revalorisées.


La CGT encourage les salariés à amplifier les luttes pour l’augmentation des salaires, pour de vrais déroulements de carrière, la reconnaissance des qualifications.

Publié dans Actualité Nationale

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